-
Quand le ciel bleu
Appelle la nuit
Et que dans ses cieux
De nouveaux astres luisentQuand la Terre se fait cendre
Et qu'on se perd dans ses méandres
Que la vie bien trop triste
Nous offre un désespoir d'artisteJ'aime avoir en moi
Une lueur d'espoir
Qui me dit que les cieuxRecouvriront tout leur feux
Et que la Terre qui nous appelle
Renaîtra bien plus belle
votre commentaire -
Des âmes noires
Trônent au dessus de moi
Des blêmes cauchemars
Suppriment d'un rien l'émoiDes journées grises
Voguent et je me noie
Un ciel qu'on méprise
Et qu'on veut pourtant pour soiEt au milieu, d'un crayon
Je dessine souriant
Un chaleureux rayon
Soleil immense d'argentJe donne l'arc-en-ciel
Aux gens las et seuls
Une once de lune de miel
Que comme moi ils veulentEt pourtant j'en manque
De ce bonheur désiré
Je comblerai l'antre
Et mon cœur épousé
votre commentaire -
Voici un poème, certes long, mais magnifique, que je voulais vous inviter à découvrir... Il sera également présent dans "coin poésie et littérature" ( http://www.blogg.org/blog-4992.html ), qui n'a décidément pas de succès! Prennez le temps de le lire ça fait du bien et c'est beau... Ca en vaut la peine je vous assure :)
L'amour et la mort
(A M. Louis de Ronchaud)I
Regardez-les passer, ces couples éphémères !
Dans les bras l'un de l'autre enlacés un moment,
Tous, avant de mêler à jamais leurs poussières,
Font le même serment :Toujours ! Un mot hardi que les cieux qui vieillissent
Avec étonnement entendent prononcer,
Et qu'osent répéter des lèvres qui pâlissent
Et qui vont se glacer.Vous qui vivez si peu, pourquoi cette promesse
Qu'un élan d'espérance arrache à votre coeur,
Vain défi qu'au néant vous jetez, dans l'ivresse
D'un instant de bonheur ?Amants, autour de vous une voix inflexible
Crie à tout ce qui naît : "Aime et meurs ici-bas ! "
La mort est implacable et le ciel insensible ;
Vous n'échapperez pas.Eh bien ! puisqu'il le faut, sans trouble et sans murmure,
Forts de ce même amour dont vous vous enivrez
Et perdus dans le sein de l'immense Nature,
Aimez donc, et mourez !II
Non, non, tout n'est pas dit, vers la beauté fragile
Quand un charme invincible emporte le désir,
Sous le feu d'un baiser quand notre pauvre argile
A frémi de plaisir.Notre serment sacré part d'une âme immortelle ;
C'est elle qui s'émeut quand frissonne le corps ;
Nous entendons sa voix et le bruit de son aile
Jusque dans nos transports.Nous le répétons donc, ce mot qui fait d'envie
Pâlir au firmament les astres radieux,
Ce mot qui joint les coeurs et devient, dès la vie,
Leur lien pour les cieux.Dans le ravissement d'une éternelle étreinte
Ils passent entraînés, ces couples amoureux,
Et ne s'arrêtent pas pour jeter avec crainte
Un regard autour d'eux.Ils demeurent sereins quand tout s'écroule et tombe ;
Leur espoir est leur joie et leur appui divin ;
Ils ne trébuchent point lorsque contre une tombe
Leur pied heurte en chemin.Toi-même, quand tes bois abritent leur délire,
Quand tu couvres de fleurs et d'ombre leurs sentiers,
Nature, toi leur mère, aurais-tu ce sourire
S'ils mouraient tout entiers ?Sous le voile léger de la beauté mortelle
Trouver l'âme qu'on cherche et qui pour nous éclôt,
Le temps de l'entrevoir, de s'écrier : " C'est Elle ! "
Et la perdre aussitôt,Et la perdre à jamais ! Cette seule pensée
Change en spectre à nos yeux l'image de l'amour.
Quoi ! ces voeux infinis, cette ardeur insensée
Pour un être d'un jour !Et toi, serais-tu donc à ce point sans entrailles,
Grand Dieu qui dois d'en haut tout entendre et tout voir,
Que tant d'adieux navrants et tant de funérailles
Ne puissent t'émouvoir,Qu'à cette tombe obscure où tu nous fais descendre
Tu dises : " Garde-les, leurs cris sont superflus.
Amèrement en vain l'on pleure sur leur cendre ;
Tu ne les rendras plus ! "Mais non ! Dieu qu'on dit bon, tu permets qu'on espère ;
Unir pour séparer, ce n'est point ton dessein.
Tout ce qui s'est aimé, fût-ce un jour, sur la terre,
Va s'aimer dans ton sein.III
Eternité de l'homme, illusion ! chimère !
Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain !
Il n'a point eu d'hier, ce fantôme éphémère,
Il lui faut un demain !Pour cet éclair de vie et pour cette étincelle
Qui brûle une minute en vos coeurs étonnés,
Vous oubliez soudain la fange maternelle
Et vos destins bornés.Vous échapperiez donc, ô rêveurs téméraires
Seuls au Pouvoir fatal qui détruit en créant ?
Quittez un tel espoir ; tous les limons sont frères
En face du néant.Vous dites à la Nuit qui passe dans ses voiles :
" J'aime, et j'espère voir expirer tes flambeaux. "
La Nuit ne répond rien, mais demain ses étoiles
Luiront sur vos tombeaux.Vous croyez que l'amour dont l'âpre feu vous presse
A réservé pour vous sa flamme et ses rayons ;
La fleur que vous brisez soupire avec ivresse :
"Nous aussi nous aimons !"Heureux, vous aspirez la grande âme invisible
Qui remplit tout, les bois, les champs de ses ardeurs ;
La Nature sourit, mais elle est insensible :
Que lui font vos bonheurs ?Elle n'a qu'un désir, la marâtre immortelle,
C'est d'enfanter toujours, sans fin, sans trêve, encor.
Mère avide, elle a pris l'éternité pour elle,
Et vous laisse la mort.Toute sa prévoyance est pour ce qui va naître ;
Le reste est confondu dans un suprême oubli.
Vous, vous avez aimé, vous pouvez disparaître :
Son voeu s'est accompli.Quand un souffle d'amour traverse vos poitrines,
Sur des flots de bonheur vous tenant suspendus,
Aux pieds de la Beauté lorsque des mains divines
Vous jettent éperdus ;Quand, pressant sur ce coeur qui va bientôt s'éteindre
Un autre objet souffrant, forme vaine ici-bas,
Il vous semble, mortels, que vous allez étreindre
L'Infini dans vos bras ;Ces délires sacrés, ces désirs sans mesure
Déchaînés dans vos flancs comme d'ardents essaims,
Ces transports, c'est déjà l'Humanité future
Qui s'agite en vos seins.Elle se dissoudra, cette argile légère
Qu'ont émue un instant la joie et la douleur ;
Les vents vont disperser cette noble poussière
Qui fut jadis un coeur.Mais d'autres coeurs naîtront qui renoueront la trame
De vos espoirs brisés, de vos amours éteints,
Perpétuant vos pleurs, vos rêves, votre flamme,
Dans les âges lointains.Tous les êtres, formant une chaîne éternelle,
Se passent, en courant, le flambeau de l'amour.
Chacun rapidement prend la torche immortelle
Et la rend à son tour.Aveuglés par l'éclat de sa lumière errante,
Vous jurez, dans la nuit où le sort vous plongea,
De la tenir toujours : à votre main mourante
Elle échappe déjà.Du moins vous aurez vu luire un éclair sublime ;
Il aura sillonné votre vie un moment ;
En tombant vous pourrez emporter dans l'abîme
Votre éblouissement.Et quand il régnerait au fond du ciel paisible
Un être sans pitié qui contemplât souffrir,
Si son oeil éternel considère, impassible,
Le naître et le mourir,Sur le bord de la tombe, et sous ce regard même,
Qu'un mouvement d'amour soit encor votre adieu !
Oui, faites voir combien l'homme est grand lorsqu'il aime,
Et pardonnez à Dieu !Louise Ackermann (1813 - 1890)
votre commentaire -
A landscape so pretty
Is in view in front of me
A bird fly above my heart
And he is the witness of the earthMy tear is dried
This bird, mine
I fly with it again
And forget all the pain
See me
Pray meA sunrise in my mind
And this light is mine
The sky fruits look at me
But I can't also agreeMy tear is dried
This bird, mine
I love him again
There's no hate, no pain
See me
Pray for meI give you my eyes
And I hope you realize
My wonderful feelings
Looking this mirror shiningYou didn't see me
You never praied me
But my tears are dried
This bird, mine
And I fly above all the truth
This travel again without you(Chanson qui fut jouée et chantée par Mystical Gravity)
2 commentaires -
J'hurle et je cri dans une forêt enchantée
Pour fuir l'envie qu'on a tous de pleurer
Et pour unique raison
J'ai un compagnon
L'amertume, le remord
Parfois, le regret de la mortJe cours je m'enfui au travers des arbres
J'aime pas les couleurs des cœur aux armes
Les seules que j'accepte sont douces et belles
Des engins de fortune qui sont là pour aimer
Un cœur et une âme ouverts aux hymensJe vole et je ris ajoutant sorcellerie
Aux amours trop lents j'élixirs les envies
J'inaugure avant l'heure
Une vie de douceur
Et j'annule d'un geste les avant-gardistes désirsAimé la vie, aimé les rires.
Ceux des enfants et les vôtres aussi
Jouez-vous des burlesques comédies
Qui s'arrachent votre cœur
Et vous noie, vous écœureLa vie est belle, oui,
Mais douloureuse
Comme une sirène
Qui vous tue d'un chant voluptueux
Comme cette main qui vous frôle et vous enivre
Et qui vous quitte un jour sans rien dire...Je cri, j'hurle dans la brume insolente
J'imagine que je brûle ses doigts qu'on dit de fée
Et je consomme l'ivresse des mots oubliés
Dans un calice de verbes étouffés
"aimer..."
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires