Le clair de la Lune
Du haut de ma dune
j'admire
Je réspire

Le pâle de ta peau
S'engourdit ton dos
J'aspire
Je m'ennivre

Le rouge de ton sang
L'épine de mes dents
Tu pleurs
Tu gémis

Ma douce rose sanglante
Contre toute attente
Tu meurs
Tu souris

Ce fleuve dans mon antre
Ton bonheur flagrant
Je t'enleves
Je rêves

Je rêves... Tu vis

  La nuit est noire, tout s'est éteint. Je prends ma plume et j'oses les mots. Dans cette obscure intimité je craches l'encre de ma vie. J'éxorcises mes peurs, mes envies, mon passé, mon avenir... Et pourquoi pas tant qu'on y est mon présent?!
  Le sombre inspire c'est bien connu. Le silence dort comme tout le monde. Seule étrangère à la coutume... Ma plume.
  Elle écrit encore et encore. Elle éxpire les souffrances quand j'inspires les idées.
  Les mots viennent comme ca, sans réfléchir... L'envie? Le besoin?... c'est vital!
  Ecrire, oui! Ecrire encore!
  L'osmose du papier et de l'encre bleue... La relation intime de mon être et des mots. Leur pouvoir! J'en suis chaque fois plus étonnée. Plus submergée.
  J'apprends. J'ecris.
  J'écris. J'apprends.
 La légerté de certains mots quand d'autres sont trop pesant. La beauté de quelques phrases face à la noirceure des mal-aimés crachant leur venin sur mes inspirations diverses. Mordant de leur intolérance le cou de mes vers.
  Mais vient la fin... Quelle plaisir! Quelle extase! Quand le point arrive. Et contemplant mes mots je sais que j'y arrives... J'ai réussi à éxprimer mes sensations! Enfin!... Et en attendant le prochain dîner des poëtes... Point final.

                                           

Un zeste d'inexactitude

Une once de chagrin

Un désastre dans le cœur

Un capharnaüm dans la tête

Une ombre dans les yeux

Un miracle au-delà des cieux

Un artifice dans l'âme

Une bougie dans la main

Un morceau de destin

Une vérité cette solitude...

La magie de mes mains
En ce temps mémorable
Me foudroie de part en part
M'énèrve et me surprend

La sorcellerie de mes yeux
Hantés d'un passé lourd
Se noie dans mes abysses
M'émeu et m'hypnotise

Le souffle mystique
Dans mes cheveux naît
Enlacant mon visage
Fouettant l'air impur

L'innocence de mes lèvres
Rappelant à la Terre
Ma nature infâme
Moi femme et sorcière

Les mots endormants
De ma bouche sortent
Berceuses vous aimant
Chansons d'une morte.

La voûte célèste de mon coeur endormi
N'attend que la visite d'un astronome hardi.
Nous nous reveilleront dans les bras l'un et l'autre
D'un amour sans faille, d'une vie étrangère
Je viendrai à toi si tu ne bouges pas
Le ciel s'assombrira, les oiseaux se cacheront
Mais il ne tombera pas
Jamais ne faillira
Cet astre qui survt en toi et moi
Ce laid hymen dans la pénombre
Connaîtra des jours heureux
Quoiqu'il arrive mon ombre
Me suivra et jalouse tu la rendra.