• Les deux pôles de ma planète

       L'orage, ce jour là, je l'avais senti arriver... Le temps avait toujours comme la présence d'esprit de s'accorder à mon humeur, tantôt joyeuse, tantôt maussade... Une empathie jamais imaginée!

       La bipolarité est une maladie des plus pénibles à vivre, pour le malade comme pour l'entourage. Celui-ci souvent ne comprend pas et se refuse d'admettre qu'il s'agit d'une maladie... On parle de problème psychiatrique, de maladie mentale, d'anormalité.. On se moque, on se froisse, mais, on ne comprend jamais.

       La bipolarité c'est une gêne. un râle qu'on a au fond de soi et qu'on ne peut cracher. Se sont des chaînes qui vous bâillonnent , et vous contraignent à céder sous l'humeur...

       Cette maladie que l'on apparente à la schizophrénie, es d'autant plus pénible à supporter que l'attitude désœuvrée de l'entourage affecte gravement l'atteint et le plonge plus profondément encore dans une déprime inexpliquée.

       La personne bipolaire se voit très heureuse, pour un rien, et très malheureuse pour si peu... Il s'agit de quelqu'un de très vulnérable et dont les émotions sont à chaque fois exagérées.

       Il s'agit là d'une névrose grave, incomprise et dur à vivre. Une névrose qui peu parfois, conduire au pire...

       Quand la personne bipolaire est dans un phase malheureuse, elle ne prend plus soin d'elle. Elle se laisse aller avec pour seules accompagnatrices, de chaudes larmes. On devient égoïstes. Une mère de famille atteinte de ce trouble, pleure sur son sort et en oublie de nourrir et de prendre soin de sa famille, de ses enfants... Souvent seule car le père n'avait pas le courage ni la force d'essuyer les humeurs changeantes de sa femme...

       La bipolarité est synonyme de solitude, de rejet... Peu de personne peuvent comprendre un changement soudain et exagéré de sentiments... Passer de la joie la plus totale, à l'énervement violent, à la colère, à la tristesse...

       Ce soir d'orage, j'étais en colère, hors de moi, la chambre en était toute retournée, elle avait dû supporter ma noirceur encore une fois.

       Je m'étais énervée oui, comme jamais... Mais ce soir, du sang avait coulé. Plus un cœur ne battaient ici. Pas même le mien: il s'était arrêté en même temps que ceux des occupants de la maison.

       Le remord me prend

        Qu'ai-je fais? Est ce bien moi? Pourquoi?

         Je cours partout

          Je les supplie de revenir à la vie

       Je nettoie tout, en larme pleine de sang sur mes vêtements, mon visage s'arrache de douleur.

                     Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi suis-je ainsi?

       Un éclair illumine leur corps pâles: l'orage m'appel je m'excuse auprès de mes victimes:

                     Pardonnez-moi, je vous aimais, pourtant, j'ai succombé...

       J'ouvre la fenêtre. La pluie lave le sang sur mes bras, mais pas le remord dans mon cœur.

       Les larmes perlent.

        Je n'ai plus de famille.

         Je n'ai plus de vie.

          Pas le temps de lâcher un “Adieu”.

    Je saute.


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